La mégalopole de Matsuyama
Après ces quelques jours en ville, nous embarquons pour 3h de ferry sur la mer intérieure du Japon. Nous arrivons sur l’île de Shikoku : Île montagneuse connue pour son chemin de pèlerinage reliant 88 temples. De Matsuyama, nous ne verrons rien du sauvage de l’île puisque cette ville dense s’étale sur plus de 20 km ! Des buildings pleins les yeux - et de rares maisons traditionnelles donc.
Nous y visitons le château dominant la ville ainsi que quelques parcs sur les sommets des nombreuses collines. C’est là que commence le sentier de pèlerinage de l’île de Shikoku avec ses premiers temples.
La Vallée d’Iya en pleine montagne
L’hiver n’a pas dit son dernier mot en ce mois de mars. Il fait glacial et quelques flocons voltigent dans le ciel froid. Nous troquons chaussures de marche et sentiers venteux contre un minuscule train local chauffé qui sillonne les vallées et nous mène au centre de l’île, dans la vallée d’Iya. l’Ile de Shikoku est peu desservie par les trains et bus, mais en cherchant un peu il est tout à fait possible d’y voyager sans voiture. Les trains locaux se composent de quelques petits wagons, vous achetez votre billet auprès du contrôleur à votre arrivée et un tableau indique le tarif au fur et à mesure du trajet. Judicieuse organisation !
Grands aventuriers que nous sommes, nous choisissons de passer la semaine dans une auberge tout confort avec vue sur le canyon turquoise. Après s’être réchauffés dans un Onsen désert à cette période hors saison, nous croquons du poisson grillé sur une table basse et faisons coulisser les panneaux en papier de riz pour contempler la brume qui arrive avec la nuit en se glissant dans le Onsen surplombant un canyon turquoise avant de nouer notre Yukata (kimono de bain).
- Réserver à l’Hotel Sunriver (environ 70€ / 2 personnes)
Au petit matin, la neige a disparu et nous partons à l’aube découvrir les environs. Nous tombons par hasard sur le pont Kazurabashi. Ce pont accroché par des lianes de kiwi et de glycine tressées était autrefois une voie de communication fondamentale pour relier les deux berges du torrent. Aujourd’hui, c’est une attraction touristique qui invite les curieux à se balancer à 14 mètres au-dessus de l’eau agitée, de quoi se donner le vertige. Il est à peine 9h du matin, l’air se radoucit et nous profitons de cette construction au calme avant l’arrivée des visiteurs. Quelques rayons du soleil levant percent les lumières froides du mois de mars, annonçant peut-être la fin de l’hiver.
Et après ces quelques ballades escarpées, nous retrouvons la ville de Tokushima à l’Est de l’île.
La ville de Tokushima en bord de mer
Avec l’aide d’un interprète rencontré dans l’office de tourisme de la gare de Matsuyama (l’un des rares lieux où nous avons rencontré des anglophones) nous avons réservé quelques nuits dans une petite Minshuku (auberge traditionnelle) tenue par une famille qui a pour habitude d’accueillir les voyageurs.
Nous sommes accueillis par une femme d’une soixantaine d’années avec discrétion et sourire. Notre chambre fait 8 tatamis, avec deux futons repliés vers le mur, une table basse et deux kimonos. Les toilettes sont sur le palier et la douche est préparée par la tenancière : petit tabouret, douchette et “ofuro” (bac en inox bouillant) pour se réchauffer. Une ambiance chaleureuse et un cocon comme on les aime !
- Réserver Sakura-sō (Tarif: 3000¥ / personne)
À deux pas de là, nous découvrons un restaurant familial où le père fabrique des Udon le jour même dans un laboratoire où l’on peu observer le processus. C’est devenu notre cantine : un plateau, un verre de thé et nous prenons quelques légumes et poulets tempura avant de choisir notre bol de Udon, agrémenté de curry, bœuf ou d’oeuf cru. Un délice dans une atmosphère vivante : un passage incessant de travailleurs du quartier salués bruyamment par l’équipe en cuisine.
- Restaurant Self Udon Yama (Tarif: entre 200 et 450¥ par Ramen)
Randonnée jusqu’au Mont Bizan, s’élevant à 290m : il domine la ville et offre une vue sur les montagnes de la Vallée d’Iya. Une fois au sommet, nous traversons cette colline par la crête avant de plonger dans la ville via de multiples temples.
En arrivant vers la gare, nous tombons sur une boutique prise d’assaut ! Une fabrique artisanale d’Anpan tout chaud : pancake fourré à la purée de haricots rouges. Hypnotisé par la petite chaîne de production très artisanale, nous sommes happés par la file et repartons avec quelques Anpan dans notre poche, pleins de gourmandise !
- Adresse de la fabrique d’Obaniaki (Tarif : 70¥ piece)