Nous reprenons un train couchette pour 24 heures de route direction Moscou. Ce dernier trajet nous paraît minuscule après cette traversée effrénée de la Russie.
30 jours pour parcourir plus de 9 000 km… Pour nous, la Russie ne sera pas un seul pays mais une multitude de régions devant composer avec une nature aux antipodes. De la Sibérie bouillante en été et glaciale en hiver, au Tatarstan verdoyant et généreux, ce voyage nous mènera jusqu’à la ville névralgique du pays : Moscou. Une douceur de printemps nous y accueille avec des canaux et des rues piétonnes arborant de confortables cafés et restaurants. Nos amis russes Sergei, Svetlana et Irina, rencontrés l’été dernier au Monténégro nous y baladent pour une visite historique de la ville.
Moscou est une ville concentrique qui grandit autour du Kremlin et de sa place rouge décorée de son église telle un gâteau à la crème. Nous logeons dans une auberge de jeunesse principalement occupée par des travailleurs de la campagne Russe ce qui nous vaudra quelques discussions passionnantes.
Après nous avoir embraqué dans une restaurant buffet pour parfaire notre culture gastronomique russe, nos amis nous racontent qu’ils sont fiers de ces tours rouges. Mais ils expliquent aussi à demi-mot que Ivan le terrible, Tsar à l’origine de la commande de cette église colorée, crèvera les yeux des architectes pour s’assurer d’être le seul à exhiber un tel bâtiment. C’est peut-être ce contraste qui résumera le mieux notre voyage sur ces terres peuplées de Russes fiers et chaleureux évoluant dans la dureté et la froideur de ce pays.