Autour d’un dîner, Jemal et Manana nous racontent avec humour qu’en Svaneti les montagnes sont hautes et que le peu d’oxygène rend fou. Les tours qui sont construites dans d’autres régions pour se protéger des invasions seraient utilisées ici pour se battre entre voisins… Mais peut-être n’est-ce qu’une légende ?
Ils nous conseillent en tout cas de partir à la rencontre d’Ana et Eka dans cette région où les sommets atteignent 4 800 m d’altitude. Deux soeurs d’un trio aux chants envoûtants faisant elles aussi vivre la musique traditionnelle de leur région.
L’été, elles accueillent les touristes dans la maison de famille transformée en auberge et cuisinent un Katchapouri débordant de fromage fermier en fredonnant d’une voix rauque les chants mélancoliques de cette montagne.
Dans cette région, on parle un dialecte particulier, les visages sont marqués par le travail et la vie semble rude. Le sol est dur, sec, et l’on prépare l’hiver dès le mois d’août. Mais les paysages sont également éblouissants de soleil, de neiges éternelles et de falaises inaccessibles.
Nous allons camper aux abords de Mestia, ville prisée des randonneurs Européens pour être au pieds des montagnes et entamer quelques randonnées chauffant les guambettes. Après une semaine passée dans les hauteurs, nous repartons dans notre village de Merisi et notre famille de coeur.