Arrivée à Fukuoka
Après notre expérience d’une année de voyage dans les Balkans en 2018, nous reprenons la route ce 1er mars 2019. Mais cette fois-ci, c’est le monde à l’envers : nous décollons de Paris pour survoler la terre et nous retrouver à l’autre bout du globe en un claquement de doigts.
Après 20h de vol, 10 000 km de voyage et 8h de décalage : nous atterrissons au Japon, dans la ville de Fukuoka située au Sud du pays. Nous logeons dans le Marine Hotel, central, propre et très bon marché, où vous aurez sûrement la surprise de découvrir des prospectus d’hôtesses japonaises, qui doivent être aussi présents que les bibles dans nos hôtels.
Après avoir récupérés du voyage, nous parcourons la ville, très construite et decouvrons le Temple Kushida Jinja, encerclé de grands buildings au centre de la ville. Le monument principal est orné de plusieurs cloches pour les prières, de petits autels au bout de chemin de pierres dans les cours alentours et d’un immense char de carnaval traditionnel aux figures historiques et typiques impressionnantes.
Juste derrière se trouve la rue Kawabata, centre commercial couvert le long du canal Hakata, oú nous découvrons notre première boutique de tampons Kanji (idéogrammes japonais).
À la recherche d’un lieux pour s’abriter de la pluie, nous entrons dans l’office de tourisme du centre ACROS après avoir frotté notre parapluie dans un sèche parapluie (plutôt étrange mais efficace). Au RDC, nous découvrons un salon avec journaux, café et ateliers de tricot pour les femmes du coin. Le Wi-Fi y est gratuit et nous y avons trouvé de bons conseils de la personne à l’accueil.
Pour notre première soirée au bout du monde, nous trouvons une devanture illuminée dont quelques symboles semblent évoquer de quoi manger. Nous poussons timidement la porte coulissante et entrons, salués chaleureusement par toute l’équipe, dans des vapeurs aux odeurs de friture. Le menu est en Kanji, nous y piochons donc quelques plats au hasard. Surprise surprise : c’est une triperie où l’on cuisine des abats inconnus dans nos livres de recettes françaises ! Vive la tripaille et le fou rire.
Deux jours à Kurume
Nous nous sentons tels des enfants découvrant un monde où tout est nouveau. Boudha gigantesque, végétation luxuriante, boutiques colorées, alphabet indéchiffrable, gestuelle… Nous perdons nos repères et décidons dès le lendemain d’aller vivre dans le logement Air bnb de Takahiro et Atsuko à Kurume, banlieue de Fukuoka, pour mieux comprendre ce nouvel univers. Bon à savoir : si vous décidez d’aller plus loin que la station pour laquelle vous avez acheté votre billet, il est possible - avant de passer les petites portes de sortie de la station - de payer le complément en borne!
- Site des trains japonais
- Mais surtout l’application hyperdia
Un métro bondé nous avale et se lance à vive allure. Tel un serpent, il se faufile entre les buildings, suspendus à quelques dizaines de mètres du sol. La ville s’étale à perte de vue et les minutes s’égrainent. Une heure plus tard, nous poussons la porte de maisonnette de cette jeune famille. Ils occupent la chambre et nous ouvrons nos futons sur les tatamis du salon, qui est aussi le terrain de jeu de leurs deux petites filles. Dans cette cabane en pleine ville, ils nous invitent à partager un curry maison au dîner et leurs enfants nous enseignent quelques grues sauvages et lys en origami pour prolonger la soirée.
Nous commençons notre journée sous une pluie diluvienne en suivant le conseil de Atsuko : nous découvrons donc notre premier “Onsen”, ou bain public japonais. Ici, calme, sérénité et parfois même rituels se font sentir, après avoir retiré ses chaussures, la réception s’ouvre à nous et deux passages : les hommes passent le petit rideau noir, les femmes le rouge, pour se mettre à nus dans une salle pleine de casiers.
On comprend vite que la nudité n’est pas un problème dans ces espaces, l’hygiène étant la principale préoccupation. Ici, on aura l’occasion d’utiliser sauna avec télévision, bains glacés, chauds, à bulles en intérieur ou encore bouillant en extérieur.
S’en suit une visite dans la ville où nous déambulons entre temples, pâtés de maisons traditionnelles, quartiers aux allures de zones commerciales pour finalement tomber nez à nez avec une gigantesque statue d’un Budha. Difficile de rater cette statue qui sert de repère dans la ville, invitant à rejoindre le temple à ses pieds.
Sur le chemin du retour, on aura l’occasion de découvrir les fameux 100¥ shop, autre temple - de la consommation ceux ci - où tout est à 108¥ (taxe comprise) et où l’on peut même trouver des articles “made in Japan” au milieu de ceux du voisin chinois.
Les cafés et salons thé se font apparemment rare ici, nous avons tout de même la chance de rencontrer le tenancier du “Cofa coo Fe”, qui nous accueille avec son anglais impeccable dans son jazz-bar à la déco travaillée de vieux magazines, lampes art déco et planches de surf sur fond de chaudes boiseries : un délice pour les yeux et les papilles.